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Attrape-moi si tu peux

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Genre : bluff, « I split you choose », collection
Créateurs : Christian Kudahl, Laura Kudahl
Illustratrice : Fanny Pastor Berlie
Éditeur : Iello (VO Nerdlab Games)
Date de sortie prévue : printemps 2025
Créateurs : Christian Kudahl, Laura Kudahl
Illustratrice : Fanny Pastor Berlie
Éditeur : Iello (VO Nerdlab Games)
Date de sortie prévue : printemps 2025
Perco
le 22 novembre 2024
| Modifié le le 3 décembre 2024
Un jeu en un quart d’heure chrono qui a eu un joli succès en octobre au Festival d’Essen, Mecque des Allemands eurogamistes barbus, pour qui un livret de règles de jeu avec moins de pages que le casier judiciaire des Balkany est « familial » ? Regardons ça.
Des petits jeux simples avec une DA mignonne, il en arrive chaque année sur les étals plus que la Bretagne ne compte d’alcoo… d’amateurs de beurre salé. Pour que l’un d’entre eux me fasse lever la tête, que je pose mon monocle de critique parisien d’œuvres ludiquo-néomeeplesques (oui môôôsieur), il faut qu’il ait un petit truc en plus. Paradoxalement, ce truc prend de plus en plus souvent la forme… de choses en moins. Par saint Éric Lang, serions-nous dans une bascule artistique minimalo-ludiquo-néomeeplesques ?
Si tu avances, quand je recule…
Parce que, sur le papier, Agent Avenue est une œuvre de l’école « con comme la lune ». Une course-poursuite réciproque entre deux pions, sur un plateau grand comme trois cartes à jouer. On tourne en rond, si je te chope j’ai gagné, si tu me chopes j’ai perdu.Mais c’est aussi un jeu de Christian et Laura Kudahl, et Christian Kudahl est l’un des auteurs de Mindbug. Autrement dit, il a déjà prouvé sa capacité à ajouter ces détails qui transforment une base succincte en quelque chose qui tient la route. Le seul intérêt ici, vu le pitch, va donc résider dans la mécanique de déplacement. Heureusement, c’est là que ça a l’air bien.
Un jeu de chope ?
Chaque tour, le joueur actif pose deux de ses cartes, l’une face cachée, l’autre face visible, et propose le choix à son adversaire : « Décide de celle que tu veux jouer, je joue l’autre. » Sur ces cartes, plusieurs valeurs de déplacement (-1, 0, +6, etc.). Une même carte peut vous faire reculer si c’est la première fois que vous la posez, vous faire avancer si c’est la seconde fois, etc. Bref, on mélange du bluff avec un mécanisme de collection, peut-être même au point de rendre un jeu de collection intéressant (un exploit).Une base expliquée en une minute, avec aussi des cas de victoire ou de défaite immédiates à la District Noir pour garder la tension quelle que soit la partie, un recto de plateau pour ajouter une rivière et des effets à l’ensemble si on le désire. Malgré un mode par équipe qui a l’air plus douteux, ça me semble de la graine de drogue à la Prey Another Day. Le genre sorti à l’apéro et qui appelle à des revanches jusqu’au digestif.