Et Mario cartes ?
La division boardgame d’Hachette vient d’annoncer, le 6 décembre, un « nouveau » jeu de cartes : le Gwent. Décidément, le petit jeu de cartes de The Witcher 3 aura eu une belle vie. Il avait retardé Geralt pendant des heures dans les tavernes (avez-vous déjà pensé aux centaines d’innocents tués par des horreurs innommables pendant que le sorceleur tapait le carton, tranquille devant sa bière ?), puis eu sa version freemium dédiée en ligne, avant son propre RPG solo et un plus dispensable roguelike. Une version physique arrivera donc fin 2025. Le même jour, Riot dévoile ce qu’était son Project K. Devinez ? Un jeu de cartes League of Legends physique, gagné ! Et un JCC en plus, histoire de pouvoir bien racler les fonds de poches de ceux qui s’étaient déjà ruinés sur Legends of Runeterra, paix à son âme. P.
Pour changer un peu des chiffres de vente, voici des chiffres de mods. Depuis la mise à jour finale de Baldur's Gate 3 en septembre, qui ajoutait au jeu des outils de modding, c'est plus de soixante dix millions de mods qui ont été downloadés. Alors que seulement 3000 ont été uploadés, bravo les gens, c'est toujours les mêmes courageux qui bossent pendant que les autres se laissent porter. LFS.
Vous avez dit Blizzard
En novembre dernier, Blizzard avait sorti deux remasters de Warcraft 1 et 2, vendus respectivement 10 et 15 euros. Un move étonnant, sachant qu'on se demande bien qui aura envie de payer ce prix pour rejouer à des jeux à l'UI d'un autre âge, même vaguement embellis par des graphismes cartoon dignes d'un jeu mobile. Sans doute pour convaincre les réticents, Blizzard a demandé à GoG de retirer de la vente les versions originales des premiers Warcraft. Manque de bol, les jeux venaient d'être intégrés au programme « préservation » de GoG, qui garantit que les jeux « culturellement importants » seront patchés pour continuer à tourner sur le hardware moderne. Bon joueur, CDProjekt a annoncé qu'il continuerait tout de même à patcher les jeux après leur retrait de sa boutique, et a même créé un code promo, « MakeWarcraftLiveForever », offrant une ristourne aux gens qui souhaitent les acheter avant leur retrait définitif le 13 décembre 2024. LFS.
Désolé de vous l'apprendre, mais la version 1.4.5 de Terraria ne sortira pas cette année, Re-Logic refusant de faire cruncher ses employés « pour respecter une deadline arbitraire ». Comportement scandaleux de la part d'un studio qui continue de fournir des mises à jour gratuites à un jeu que tout le monde a acheté dix balles il y a bientôt quinze ans. LFS.
Sanctuary cantonais
Vous êtes en retard dans vos cadeaux de Noël (et même très en retard si vous lisez cette news dans l'édition papier de Canard PC parue en janvier) ? Vous ne savez pas quoi offrir à votre petit cousin gamer qui a déjà tout (sauf une RTX 4090, mais bon faut pas pousser non plus) ? Bonne nouvelle, pour seulement 30 €, vous pouvez lui offrir Diablo IV: Dark Delicacies, un livre de recettes inspiré de l'univers de Diablo, car après tout pourquoi pas. Après avoir regardé la vidéo promotionnelle, deux conclusions : (1) ça va, ça a l'air mangeable et (2) on peine quand même à voir le rapport avec Diablo hormis le fait que les assiettes sont posées sur une sorte de nappe en toile de bure médiévale. J'attends bien davantage la sortie de Stalker 2: cuisiner dans la Zone, avec cinquante recettes pour accommoder pain rassis et vieilles saucisses séchée. LFS.
Fuite dans la valve
En 2021, les développeurs d'Overgrowth, Wolfire Games, avaient porté plainte contre Valve pour abus de position dominante, arguant que Steam abuserait de son quasi-monopole sur le marché du jeu PC pour imposer aux développeurs sa dîme de 30 %. Un juge avait à l'époque rejeté la plainte, mais autorisé Wolfire à la reformuler et à la soumettre à nouveau. Ce que le studio a fait, lançant une nouvelle plainte en 2022 qui, après quelques années passées dans les tuyaux de la justice américaine, vient de connaître un développement intéressant : la plainte de Wolfire est aujourd'hui devenue une class action, à laquelle peut se joindre n'importe quel studio ou particulier ayant vendu un jeu sur Steam. Par ailleurs, l'argument de Valve en 2021 (« nos 30 % ne sont pas de l'extorsion, c'est la norme dans le milieu ») porte beaucoup moins aujourd'hui, alors que l'EGS et Microsoft prélèvent seulement 12 %. Rien n'est bien sûr joué, mais si Wolfire devait finir par l'emporter, Valve risque devoir payer une fortune en dédommagements aux développeurs lésés. LFS.
Navigation en eaux troubles
« Comment diable regarder quelque chose dans son navigateur tout en jouant à un jeu vidéo ? » À cette insoluble question, que se posent régulièrement tous les gens qui n'ont jamais entendu parler du concept de deuxième écran ni de celui d'alt+tab, Microsoft apporte une réponse : le Edge Game Assist. Derrière ce nom qui ressemble à celui d'un sextoy se cache une idée pas si bête : un navigateur (Edge, en l'occurrence) qui s'affiche par-dessus le jeu, permettant de consulter, par exemple, un wiki ou une soluce lorsqu'on est bloqué. Et pas grand-chose de plus pour le moment, puisque le joueur doit effectuer lui-même la recherche sur l'élément qui l'intéresse, le navigateur étant incapable de tirer la moindre information contextuelle du jeu. LFS.
Nazis mineurs
Les développeurs de Rebellion, le célèbre studio anglais passionné par l'anatomie interne du corps humain, l'affirment : la série des Sniper Elite continuera à se dérouler durant la seconde guerre mondiale, contrairement à d'autres licences militaires à succès (suivez mon regard) qui ont pris l'habitude de sauter de conflit en conflit au gré des épisodes. « La deuxième guerre mondiale est le dernier conflit dans lequel on pouvait avoir un type et son fusil seul contre des nazis », explique monsieur Beck Shaw. Alors oui monsieur Shaw, mais surtout parce qu'il y avait moins de nazis au Vietnam, par exemple. Dans tous les cas, vous pouvez faire une croix sur un Sniper Elite: Modern Warfare, un Sniper Elite: Révolution mexicaine ou, et c'est bien dommage, un Sniper Elite: guerre du Péloponnèse. LFS.
Take a woke on the wild side
Si vous trouvez que le jeu vidéo est devenu la poubelle idéologique de développeurs wokistes, vous serez heureux d'apprendre que Shibetoshi Nakamoto, créateur du Dogecoin et membre éminent de la cour d'Elon Musk sur X, est du même avis. Également obsédé par cette question, Musk a immédiatement répondu au message de Nakamoto en expliquant que X AI allait lancer son studio de jeux vidéo générés par IA pour « make videogames great again » et proposer une alternative aux grands éditeurs devenus woke, car il est bien connu que personne n'est plus gauchiste qu'une multinationale. Vu la tendance de Musk à l'histrionisme et les succès de la génération de jeux par IA, les chances que ce studio voie vraiment le jour sont bien sûr infimes. D'ailleurs je prends ici le pari : si ce machin sort un jour le moindre jeu, je m'engage à acheter un abonnement X premium. LFS.
Canard PC refait l'amour
Le jeudi 21 novembre, c'est-à-dire demain, Canard PC sera au Forum des Images (Paris) à 19h pour une rencontre avec John Corcoran, l'un des auteurs de Baldur's Gate 3. La discussion, animée par moi-même (Izual), s'inscrit dans le cycle « Refaire l’amour » du Forum des Images, consacré aux comédies romantiques. Ce sera l'occasion d'en savoir plus sur les méthodes et les défis uniques que pose l'écriture d'une romance à choix multiples, ici dans un jeu de rôle. Je tâcherai également d'en savoir plus sur le lévrier irlandais de John Corcoran, car sa biographie manque cruellement de détails sur son quotidien probablement riche en chasse au lapin dans la bruyère de l'île d'Émeraude. I.
Le malheur des uns...
C’est fou la notion de perspective. Tenez, imaginez que vous soyez un ex-employé de Microsoft, parti lors des 2500 « dégraissages » dans les différents studios du groupe. Pour vous, 2024 est clairement une mauvaise année, tout est noir, vous écoutez du Mylène Farmer en boucle et envisagez une reconversion dans la poterie. Bien, maintenant mettons-nous dans la peau de Phil Spencer : vous débordez d’énergie, c’est la méga-patate et le ciel est bleu. La preuve, ses propos chez Bloomberg : « Le marché de la Xbox n’a jamais été aussi sain. » Phil est tellement bouillant qu’il s’enflamme, évoque une future console portable maison, une extension sur le marché mobile, des sorties plus nombreuses sur PlayStation et – tenez-vous bien – des rachats de studios et de boîtes. Voilà vous voyez, tout est dans le mindset, et les licenciés devraient en prendre de la graine en mangeant leurs pâtes nature. P.
Selon le Wall Street Journal, Andrew Wilson, le PDG d’EA, serait parmi les favoris pour succéder en 2026 à Bob Iger, le big boss de la PME Disney. La ligne de temps du MCU sera plus simple comme ça finalement, avec Spider-Man 2026, Spider-Man 2027, Spider-Man 2028… P.
Et si on allait prendre une cuite ?
C’est l’heure de la news « on ferme », et aujourd’hui c’est le studio madrilène Tequila Works qui dépose donc le bilan. Le fait que Tencent en soit devenu l’actionnaire majoritaire depuis deux ans et les licenciements de septembre n’ont pas suffi. Si Rime, Gylt ou le spin-off pour le compte de Riot Song of Nunu : A League of Legends Story ne vont pas nous laisser un souvenir impérissable, je vous encourage très très fort à aller jouer à leur merveille de 2017 The Sexy Brutale, une formidable boucle temporelle dans un bal masqué meurtrier. Allez, pour ne pas vous laisser sur une mauvaise nouvelle, sachez que Netflix, lui, continue dans le secteur, a viré fin octobre sa Blue Team (censée être son fer de lance pour les AAA) avant même un seul jeu, puis muté, début novembre, son vice-président des jeux Mike Verdu, qui devient « VP for GenAI for Games » et s’extasie devant « ce tournant dans le développement de jeux qui n’arrive qu’une fois par génération ». TOUT-VA-BIEN (tuez-moi) ! P.
Le Steam Deck OLED, c’est bien. Mais que faire si votre intérieur, des murs à la brosse des toilettes, est dans le style « Pure White » (dont je prédis un retour en grâce aux États-Unis) ? Ouf, un nouveau modèle « édition limitée » blanc arrive le 19 novembre, jusqu’à épuisement des stocks. C’est exactement le modèle 1TB noir, mais 30$ plus cher. Lecteurs fidèles au papier, je viens de vous faire économiser 30$ P.
Belles-lettres et gros sous
Strauss Zelnick, grand patron poète de Take-Two Interactive, n’a pas d’heure pour recevoir les muses. Par exemple, elles se sont pointées en plein milieu d’une conférence téléphonique avec les investisseurs, au sujet du second trimestre 2025, nous rapporte PC Gamer : « Rien ne dure dans notre jardin des délices terrestres, pas même les jeux vidéo à succès, et c’est pourquoi il est vital d’essayer de nouvelles choses », lui ont-elles soufflé. La peur de lasser un jour, même avec GTA, l’angoisse de celui dont l’anxiété et le doute guident les pas, sur un parterre de roses de créations originales, rahh c’est beau ! Ensuite, il a raccroché, claqué un « Bon, cassez-vous les muses, j’ai du taf » et vendu – le même jour – le label Private Division (les Kerbal Space Program, Ancestors: The Humankind Odyssey, The Outer Worlds, etc). La poésie c’est rigolo, mais faut payer le fioul des yachts, hein. P.
Ensemble, on va plus loin. Payés, on va plus vite.
La joyeuse équipe de moddeurs du Crowbar Collective, avait, avec la bénédiction de Valve, réalisé Black Mesa, pour recréer Half-Life sous moteur Source. Sorti en 2020 après seize ans de travaux (le devis disait trois mois), pour refaire les peintures, reprendre l’électricité et les plinthes, il avait été plutôt très bien reçu par ces monstres de la presse. Mais que faire ensuite ? Ses membres ont mûri et commencé à penser au futur, je les comprends. Était-il raisonnable d’en faire un business model et d’enchaîner sur une refonte sous UE5 d'Half-Life 2 ? Quoi qu'il en soit, que faire après un 2 de Valve ? Le collectif se transforme donc en studio à part entière et annonce sa propre licence Rogue Point, un rogue-lite tactical co-op shooter (soupir). Ne soyons pas mauvaises langues, ce sera peut-être très bien. Par contre, désormais il faut raccourcir le pipe pour deliver plus vite, comme on dit dans la vraie vie des studios qui ne peuvent pas passer seize ans sans payer les gens. Le devis dit 2025, on verra. P.
Analyse de boîte noire
Après la publication des derniers résultats financiers de Sony, son PDG Hiroki Totoki s’est prêté au jeu des questions-réponses. Un exercice un peu masochiste car, évidemment, le désastre Concord est revenu sur la table. Totoki, tout en enfilant une combinaison en latex noire, a expliqué au sujet des jeux services : « Actuellement, nous sommes encore en phase d’apprentissage. Et en ce qui concerne toute nouvelle propriété intellectuelle, bien sûr, vous ne connaissez pas le résultat tant que vous ne l’avez pas essayé. » Ramassant ses gants et un fouet clouté, il s’est ensuite absenté une minute pour aller, j’imagine, « pratiquer l’apprentissage » sur ses commerciaux, le studio étant, lui, déjà fermé. En revenant, et après avoir essuyé le sang de ses bottes ferrées pour ne pas pourrir le parquet, il a ajouté : « Nous avons probablement besoin de beaucoup d’étapes de contrôle, y compris des tests d’utilisateurs ou des évaluations internes. […] Nous aurions dû procéder à ces contrôles bien plus tôt que nous ne l’avons fait. » Un safeword Hiroki, c’est un safeword qu’il faut. P.
Like a dragounet
Mes yakuzas préférés ne sont pas ceux de Sega, mais ceux de Nintendo. La famille avocats-gumi, des limiers qui s’occupent de leurs affaires légales. Le 8 novembre, ils ont failli me décevoir. En septembre, ils avaient attaqué Palworld auprès d’un tribunal de Tokyo, au nom de Nintendo et The Pokémon Company, mais avec une action en contrefaçon de brevet plutôt qu’une violation du droit d’auteur. Le développeur Pocketpair, qui s’attendait depuis des mois à recevoir la foudre, vient de révéler qu’il s’agit de… trois brevets et d’une demande de 10 millions de yens (60 000 euros) plus des dommages-intérêts pour retard. Petit bras les avocats-gumi ! Et puis, en y repensant, peut-être pas. Vu la gueule des trois brevets trèèèèèès généralistes (dont deux décrivent le système de pokéball), c’est peut-être un simple test. En gros, une procédure qui risque de toute manière de coûter une fortune à Pocketpair, tout en prenant la température de l’eau pour une action future aux États-Unis et un nouvel angle d’attaque partout en cas de succès. Par contre, c’est à double tranchant, mais les avocats-gumi ont sans doute d’autres shurikens dans leurs poches. P.
Vous vous souvenez de Fntastic ? Parce que les gens qui ont précommandé The Day Before, leur jeu de survie sorti tellement pété que Steam l'a retiré de la vente, eux, s'en souviennent. Nés avant la honte, les développeurs de Fntastic sont récemment revenus d'entre les morts en mode « hé les gars allez on oublie tout et on recommence », avant d'organiser un concours offrant à leur communauté de créer les cartes de leur prochain jeu gratuitement. LFS.
Prompt à faire des bêtises
De toute l'histoire humaine, même en incluant le punk et Diogène de Sinope, personne n'a jamais atteint un stade de « je n'en ai plus rien à foutre » équivalent à celui des fondateurs de la startup Tales. Passe encore que ces derniers, perchés sur le nuage de kétamine qui flotte au dessus de la Silicon Valley, aient réussi à vendre à des investisseurs crédules la promesse d'une technologie qui permettra, je cite, « de générer un jeu AAA à partir d'un simple prompt IA ». Là bon, c'est n'importe quoi, on est d'accord, mais les promesses n'engagent que les gogos prêts à les croire. Là où ça devient dingue, c'est que pour faire la promotion de leur technologie, ils ont utilisé des images générées par leur moteur qui ressemblent trait pour trait aux jeux sur lesquels le modèle a été entraîné, avec notamment un clone d'Aloy, l'héroïne d'Horizon Zero Dawn. On admire l'audace et on attend la réaction des avocats de Sony. LFS.
Une interview de Kojima, c'est toujours une longue trajectoire, un peu comme des montagnes russes ou une montée d'acide. Dans un récent entretien avec le média japonais Anan News, il commence par dire des choses assez justes (« Il faut ne créer que des jeux auxquels on croit, qui ressemblent à ce qu'on voudrait laisser de nous après la mort ») puis détache les petites roues et explique qu'il aimerait bien distraire les défunts en continuant son métier de game designer dans la tombe. Et je trouve ça assez beau. LFS.
Prison ferme
Qu'importent les risques d'être accusé d'apologie d'escroquerie, je le dis : l'arnaque montée par Mehmet Aydin et son frère force le respect. Cet ancien rappeur turc a en effet créé un clone de Farmville du nom de Farm Bank, qui comme son nom l'indique à moitié propose aux gens d'investir dans leur ferme. En pratique, l'argent dépensé dans le jeu sous forme de microtransactions devait servir, d'après Aydin, à mettre en place une exploitation agricole bien réelle, qui aurait reversé des dividendes à ses « investisseurs » lorsqu'elle aurait réalisé des profits. Le pitch a incroyablement bien fonctionné, plus de 130 000 joueurs claquant 300 millions de dollars dans l'affaire. Bien sûr, aucune ferme n'a jamais été bâtie, Farm Bank n'étant qu'une banale pyramide de Ponzi : l'argent reversé aux premiers joueurs était celui des derniers arrivés. Comme toujours, cela a fini par se voir et Aydin a été condamné à 88 000 ans de prison. Oui oui, 88 000. Ça peut sembler beaucoup mais il ne faut pas oublier que les Turcs vivent extrêmement vieux grâce aux vertus curatives des eaux du Bosphore. LFS.
Les trois frères
C'est bientôt Noël, l'heure des contes et des belles histoires. Par exemple celle de Asad, Asif et Ash Habib, trois frères passionnés de jeu vidéo mais dénués de la moindre expérience en matière de développement, qui un beau matin se sont dit : « Tiens, si on faisait un jeu de boxe ? » À force de journées passées à apprendre la programmation et la modélisation 3D devant des tutos YouTube, ils ont fini par obtenir quelque chose de vaguement montrable. Ils ont alors quitté leur emploi, commencé à démarcher des fédérations de boxe pour obtenir le droit d'utiliser l'image de sportifs bien réels. Le résultat : Undisputed, qui à lui seul a remis le jeu de boxe à la mode et s'est écoulé à plus d'un million de copies. Certes, le jeu s'est fait descendre par la critique et est jugé « plutôt négativement » sur Steam, mais c'est comme ça avec les contes de Noël, il faut s'intéresser à l'esprit, pas à la lettre. LFS.
Les tas de l'art
Si vous avez 16 000 balles de côté et l'envie pressante de vous faire humilier par ackboo lors du prochain tribunal des bureaux, vous voudrez sans doute acheter « Medusa », un PC disons, euh… différent créé par la marque singapourienne Aftershock. En plus de PC gaming ordinaires, Aftershock propose en effet une gamme de PC « d'art » qui, non contents d'offrir un hardware assez brutal (Ryzen 7 7800X3D et GeForce 4090), ont des formes qui seront du meilleur effet sur votre bureau, pour peu que vous ne fréquentiez que des gens dénués du moindre goût. Le « Medusa » ressemble à ce qui se serait passé à la fin de La Mouche si Seth Brundle avait fusionné avec une statue de Cellini. Le « Alien » est inspiré du xénomorphe de Giger. Quant au « Infinity », on se demande s'il s'agit d'une machine de jeu ou d'un caisson de cryogénisation. C'est hideux, certes, mais n'oublions pas qu'on part de très bas et qu'il s'agit toujours d'une vaste amélioration par rapport aux boîtiers RGB 50 000 lumens et aux tapis de souris avec des nichons. LFS.